Comme tous les propriétaires, je paye ma part qui s’élève à $3 047.

« Professionnels avant construction » ($11 348) regroupe l’étude préliminaire ($2 874), les plans pour faire la demande de CA au MELCC ($6 956), et les travail pour amener ces plans au niveau final pour faire la construction ($1 518).

« MELCC » ($7 104) regroupe l’étude de caractérisation écologique ($2 734 + $533), les frais directs au MELCC ($1 100), l’étude de mobilité du cours d’eau ($1 725), et la participation de l’ingénieur civil au travail de réponse aux questions du MELCC dont des ajustements aux plans pour favoriser la compréhension du projet par l’analyste au MELCC ($1 012).

« Construction » ($86 206) regroupe le métal usiné protégé par une peinture spéciale ($33 343), le permis de construction ($75), tous les autres matériaux (bois, roches, gravier, sable, matériel de fixation, etc.) et le déploiment des machines et des hommes pour la construction ($49 413), et l’apport de l’ingénieur civil pour superviser le chantier et produire les plans tels que construit pour la municipalité ($3 288).

« Varia » ($536) regroupe la communication avec les propriétaires par la poste et autres usages postaux et les impressions de plans pour bien travailler.

« Gouvernance » (2 456) regroupe le travail de la notaire pour ses avis légaux et l’établissement de l’autorité via l’acquisition des bouts de chemin et des intérêts dans le pont, et l’enregistrement du nom de domaine (pontdesmonts.org) ($21).

On m’a demandé comment j’ai fait pour que ça coûte le moins cher possible. En général je me suis fié aux recommandations de gens expérimentés ou bien, lorsqu’il y avait plus qu’un fournisseur possible, l’évaluation de plusieurs offres de services, et surtout j’ai fait le travail moi-même lorsque je savais comment ou ne pouvais le faire faire à l’extérieur. Je n’exposerai pas ici en détail ce parcours pour ne pas assommer le lecteur avec des textes inutiles, mais je vous invite à en discuter avec moi si vous avez des questions.

Dans un article publié il y a presque un an et demi, « La facture », je vous ai décrit sommairement comment je proposais de répartir les coûts parmi les bénéficiaires du pont. Dans un autre article, publié il y a un peu plus de neuf mois, « La contribution de chacun », j’ai présenté les calculs de cette répartition d’un coût du pont estimé à $100 000. Il me restait à vous expliquer comment j’ai choisi de répartir les coûts selon la proportion de l’évaluation de chaque lot sur le total de l’évaluation de tous les lots.

Tout d’abord, pour nourrir mon imagination, j’ai cherché sur Internet comment les municipalités et les groupes de propriétaires privés du Québec, du Canada, des USA, de la France, de la Suisse et de la Belgique abordent la question du partage des coûts de l’entretien estival, du déneigement, de la construction de ponts, et de propriétés collectives de toutes sortes. Je ne vous ferai pas un exposé de ce que j’ai vu (ce serait trop long), mais j’ai été étonné de la variété de façons proposées et adoptées de par le monde. Les plus complexes et imaginatives provenaient, en général, de personnes qui cherchaient à payer le moins possible eux-mêmes tout en faisant payer le plus possible par les autres de la collectivité.

À pensée confuse, action confuse. Un pont n’est pas un chemin même si les deux servent à faire passer des véhicules, sont déneigés l’hiver, et ont besoin d’entretien. Le chemin est une ligne, le pont est un point névralgique reliant deux sections de chemin.

Les municipalités peuvent librement choisir d’accepter ou de refuser les demandes de groupes de propriétaires au sujet de l’entretien estival et le déneigement. Il s’agit de gérer, avec des frais de services d’à peu près 10% à 15%, l’engagement de contracteurs qui font des aller-retours avec des machines sur ces chemins, de les payer, et de redistribuer les coûts aux propriétaires concernés via leur compte de taxes. Il est très clair, partout, que la municipalité ne s’occupera que de ce qui est simple (le va-et-vient de machines) , laissant ce qui est plus compliqué (les ponceaux, les ponts, les fossés, et même l’état fondamental du chemin) aux propriétaires.

Nous sommes familiers avec la formule de répartition des coûts de Stoneham, décrite en détail dans le Règlement numéro 20-874 sur le déneigement des chemins privés. Bien d’autres formules sont utilisées au Québec, par exemple la Municipalité de Petit-Saguenay paye 50% des coûts et se rembourse le reste via les comptes de taxes (voir Politique d’entretien des chemins de tolérance). Un dernier exemple est celui de Brownsburg-Chatham qui trouve le tour de répartir également par propriétaire pour un chemin privé et selon l’évaluation municipale dans un autre (voir cet extrait du procès-verbal).

Après avoir fait le tour des diverses méthodes de répartition, ma réflexion fut fortement influencée par les conséquences que nous pourrions subir si le pont s’effondrait, ce qui était une possibilité bien réelle, confirmée par la suite lors de la construction du nouveau pont. Aujourd’hui, lorsque j’écris ces mots, je suis sûr que l’ancien pont aurait cédé sous le poids des ans et d’un lourd camion essayant de le traverser. Au lieu des deux jours d’inconvénients que nous avons vécus lors de la construction, nous en aurions vécus pendant plusieurs semaines.

Le pont donne ou enlève de la valeur à nos propriétés selon sa présence ou absence réelle ou anticipée. Cette valeur est différente pour chacun de nous, variant (en gros) de $9 000 à $743 000, pour un total collectif d’environ $18 500 000. Puisque chacun est touché différemment, j’ai trouvé juste que chacun endosse une fraction différente de la charge totale, surtout en tenant compte du large éventail des évaluations municipales de chaque lot. J’ai donc retenu la méthode de partage selon la fraction de la valeur totale de chaque lot.

Par la suite, j’ai trouvé une analogie, confirmant mon choix, dans la répartition des charges communes dans une copropriété telle que décrite dans le document que vous pouvez lire en cliquant ici. L’article 1064 du Code civil du Québec stipule que : « Chacun des copropriétaires contribue aux charges communes en proportion de la valeur relative de sa fraction.». C’est un peu comme si nous vivions dans une copropriété de $18 500 000 et y accédons tous par une seule porte d’entrée: le pont.

Loin de moi de m’enfermer dans l’analogie et suggérer de détenir le pont en copropriété. Il n’y aurait qu’un avocat pour proposer une chose pareille. Lorsque j’aurai terminé ce projet, le pont n’aura qu’un propriétaire (comme maintenant): l’Association du Pont des Monts, mais sa prise de décision sera communautaire.

Depuis un an et demi j’ai eu l’occasion de discuter du mode de répartition avec un bon nombre de propriétaires concernés. Mon impression est que, soit au départ ou après avoir discuté du sujet, l’immense majorité est d’accord avec mon approche, sauf deux ou trois. Le temps est venu d’éclaircir le flou qui entoure cette question. Je vous propose un sondage : êtes-vous POUR ou CONTRE la répartition proportionnelle selon la valeur des lots?

Vous pouvez y répondre en public en inscrivant un commentaire ci-dessous, ou en privé en m’écrivant un courriel à info@pontdesmonts.org. J’ai une préférence pour les commentaires publics car ils dynamisent la participation communautaire. C’est notre pont. Plus vous serez nombreux à répondre, plus grande sera la valeur du sondage. L’apathie n’a pas sa place ici.

Ce que nous payons maintenant (autour de $100 000) est en fait un paiement d’avance pour les 50 prochaines années. Si votre part est de $3 000, on peut voir ça comme $60 par année pendant 50 ans, payé d’avance. Ma part du déneigement du Chemin des Monts et du Chemin Sous-le-Cap me coûte $500 par année. Regardons les choses avec une certaine perspective.

L’ingénieur civil devrait terminer cette semaine les plans tel que construit pour que je puisse les remettre à la municipalité et clore cet aspect du permis de construction. Il pourra alors m’envoyer sa facture finale.

Quand j’aurai tout payé, je vais présenter proprement les dépenses dans un article sur ce site. Ensuite, je pourrai poster à chacun des propriétaires concernés une facture pour le remboursement de sa part. Je me traite exactement comme tous les autres propriétaires pour calculer ma part. La seule différence est que la mienne est déjà payée d’avance!

Ce n’est pas tout. Il reste la gouvernance. Tant que le pont était considéré comme n’appartenant à personne, il était impossible d’agir de façon cohérente avec les autorités municipales et gouvernementales, ni même entre nous. En achetant les deux sections de chemin de part et d’autre du pont ainsi que tous les intérêts dans le pont j’ai comblé ce vide de gouvernance. J’ai établi l’autorité et je l’ai exercée pour ériger un nouvel ouvrage. La suite logique est que la gouvernance soit exercée collectivement par les propriétaires concernés plutôt qu’individuellement. Pour ce faire, je vais mettre sur pied un OSBL, l’Association du Pont des Monts, qui deviendra propriétaire, par donation, des deux sections de chemin ainsi que du nouveau pont pour gérer à perpétuité cet ouvrage. Cette donation transférera mon autorité à l’OSBL qui l’exercera par la suite en son nom.

En cliquant ici, vous pourrez lire le texte des sections 5 et 6 du formulaire de constitution de l’OSBL, et comprendre les orientations de cet organisme. L’OSBL doit être constitué avant la donation pour pouvoir la recevoir, et je ferai la donation après avoir été remboursé pour les coûts de ce projet. Une fois la donation faite, je démissionnerai en tant qu’administrateur fondateur de l’OSBL et ce sera aux membres de choisir les administrateurs et s’approprier l’OSBL.

J’aimerais savoir dans quel contexte cet OSBL existera et se développera. Aurons-nous peu ou beaucoup de membres? Parmi les futurs membres, y en a-t-il qui sont prêts à se présenter comme administrateurs? Y en a-t-il qui seraient prêts à assumer certaines fonctions comme tenir à jour la liste des propriétaires concernés, imprimer et envoyer des factures, maintenir un groupe facebook qui remplacera le site web actuel?

Après avoir écrit tous ces mots impressionnants, gardons à l’esprit que cet OSBL ne gère qu’un seul objet de façon très simple. La liste est un chiffrier à modifier lorsqu’il y a des transferts de propriété ou des changements d’adresses – quelques minutes par année. L’OSBL gèrera pendant très longtemps des montants insignifiants reliés à l’entretien du pont et le maintien en règle de l’OSBL (environ $37 par année). Envoyer des factures consiste à imprimer automatiquement une soixantaine de feuilles de papier, de les plier en trois, d’y apposer un timbre, et mettre le tout à la poste sans enveloppes ni étiquettes. Il n’y a pas de charges lourdes, mais il faut que quelqu’un le fasse. Je le fais déjà tout seul sans aucune difficulté, mais je ne vais pas continuer à le faire pour l’OSBL. Je vais montrer à d’autres comment faire et leur fournir tout ce que j’ai pour le faire.

J’aimerais que chaque personne ayant lu cet article communique avec moi, soit en public en inscrivant un commentaire au bas de cet article, soit en privé en m’écrivant un courriel, en indiquant ce qui vous intéresse comme participation (un ou plusieurs des rôles suivants: membre, administrateur, remplir une fonction). Les propriétaires concernés ne sont nullement obligés de faire fonctionner l’OSBL – c’est volontaire. Si vous ne voulez pas y participer vous pouvez soit ne rien faire du tout ou me le dire explicitement.

Si vous avez quelque question que ce soit, n’hésitez pas à me la poser.

En tout dernier, et c’est très important, la création de l’OSBL requiert trois administrateurs fondateurs. J’en suis un et j’ai besoin de deux autres personnes. C’est uniquement pour la mise en place initiale de l’OSBL. Ça n’a rien a voir avec la suite. C’est un rôle d’une courte durée pour s’inscrire au Registraire des entreprises – une pure formalité. Si vous vous sentez volontaire pour être un de ces deux administrateurs fondateurs, écrivez-moi en privé. Je préfèrerais des personnes qui résident ici pour que ce soit facile de signer un document.

Le pont était appuyé sur six rails de chemin de fer dont une ou deux étaient cassées et une autre cassa en l’enlevant. L’ingénieur qui supervisait les travaux ainsi que les travailleurs furent d’avis que le pont n’aurait pu tenir jusqu’à l’été prochain.

Après avoir réduit la largeur du cours d’eau, enlevé toute la terre et refait un fond compacté (au sec) à une élévation précise, on pose les blocs de béton sur lesquels reposera le métal du pont. Le fond sous les blocs est déjà protégé avec une toile géotextile et on protège les blocs de la même façon.

Ici on voit l’état de la construction alors que 10 des 15 blocs sont posés. La personne portant un casque blanc est l’ingénieur supervisant les travaux. Il fut présent pendant l’entièreté des deux premiers jours. Sa présence fut essentielle pour prendre de nombreuses petites décisions à mesure que les travaux avançaient.

Les assises du pont sont installées, l’eau a repris son cours, toute la terre enlevée a été remplacée par des matériaux connus et compactés. C’est assez pour une journée de 07:00 à 19:00 – 12 heures de travail avec de très courtes pauses pour manger. Demain on refait les berges et on pose le pont.

Avant d’assembler le pont, c’est le temps de faire de nouvelles berges en bonne pierre lourde et solide qui empêchera l’érosion des bords lors de fortes crues. Fini le « patchage » des coins avec du gravier…

Ensuite on pose deux groupes de quatre poutres en acier. L’ensemble ci-dessus est délicatement déposé sur des vis en métal qui sont déjà fixées dans les blocs de béton.

Les blocs d’approche servent à faire le lien entre le chemin et le pont. Il y en a 5 de chaque côté.

Dans cette image, on peut remarquer que les blocs d’approche dépassent d’exactement l’épaisseur des planches qui seront posées pour former le platelage, la surface sur laquelle rouleront les véhicules. Les traverses en bois sont largement espacées, laissant beaucoup de place pour le passage de l’eau lors d’un éventuel débordement .

C’est la fin de la deuxième journée. Il est 18:20. On peut maintenant rouler sur le pont, mais il y a encore du travail à faire demain: poser les chasse-roues, ajuster le chemin des deux côtés, ramasser toute la terre provenant de l’excavation ainsi que tous les résidus de construction.

C’est fini. Le ménage est fait. Il n’y a plus rien qui traîne. EFSB a posé quatre poteaux réflecteurs pour qu’on puisse bien voir les limites du pont en toutes circonstances, par exemple en hiver pendant une tempête de neige. Remarquez l’enrochement qui protège bien le pont. L’eau n’ira pas le miner par en dessous.

J’ai vu des truites passer par là. Tout le monde est content.

Le sentier, fraîchement débroussaillé, a de nombreuses courtes tiges qui dépassent du sol présentant un très léger risque pour les petits enfants qui pourraient s’y enfarger ou tomber dessus. Je suggère de ne pas les laisser courir. Ce sentier sera très pratique pour accueillir les enfants qui reviennent de l’école et pour rejoindre nos autos stationnées sur le chemin des Trois Lacs.

Merci beaucoup, Eric, pour ce cadeau qui nous facilitera la vie.

Voici un des bouts:

Et voici l’autre bout:

Vendredi le 23, EFSB préparera le chantier en déposant des matériaux (blocs de béton, sable, gravier, bois) de part et d’autre du pont en laissant le passage dégagé assez large pour les camions de pompiers et ambulances.

La dernière chance de passer avec votre véhicule, ou même à pied, sera lundi à 08:00. Ensuite c’est un chantier fermé. Le pont sera enlevé très tôt dans la journée. Je vous suggère de vous rafraîchir la mémoire au sujet de comment se passeront ces deux jours en relisant l’article « Préparons-nous pour la construction du pont« .

Cette semaine, la municipalité placera des panneaux d’interdiction de stationnement sur certaines parties du chemin des Trois-Lacs. Elle activera le plan de sécurité incendie et ambulances.

Cher lecteur, si vous voulez aider à minimiser les inconvénients causés par ce projet, parlez-en avec vos voisins. Presque tous auront reçu le courriel qui vous a mené ici, mais je suis sûr qu’il y en a qui ne vont pas le lire rapidement ou qui ne vont pas cliquer sur le lien pour voir cet article. Le message doit passer : le chemin des Monts sera fermé lundi et mardi. Par la suite il sera ouvert pendant 40, 50, ou 60 ans et même plus!

La municipalité, l’ingénieur, et l’entrepreneur (EFSB) sont avisés et nous n’attendons que les dates soient fixées par EFSB. Le bois est arrivé la semaine dernière chez EFSB.

On dirait que nous aurons un nouveau pont cette année. Dès que j’ai les dates, je vous en informerai tout de suite. Ce sera à votre tour d’activer vos plans pour les deux jours de construction. Notez que le stationnement sera totalement interdit sur le chemin des Trois Lacs sur 50m de part et d’autre de l’intersection avec le chemin des Monts (les cases postales) pour laisser tout l’espace pour manoeuvrer les fardiers et autres véhicules de EFSB.

Pendant deux jours il n’y aura plus de pont, juste un chantier. Chacun devra s’organiser pour vivre durant ce temps sans accès pour les véhicules. Certains choisirons de partir en « vacances » pendant deux jours chez des amis ou des membres de la famille. D’autres choisirons de demeurer ici en laissant les véhicules à quelque part sur le chemin des Trois Lacs, soit chez des résidents charitables ou bien stationnés sur la route. La municipalité, anticipant que les résidents préféreront stationner le plus près possible du chemin des Monts, éviteront la congestion du chemin des Trois Lacs en interdisant de stationner sur le côté est. Elle installera une signalisation temporaire à cet effet.

Reste la question de comment se rendre à pied aux véhicules. Il est question d’une passerelle temporaire, mais il faut garder à l’esprit que ce n’est pas une bonne idée de traverser un chantier avec des pelles mécaniques, surtout avec des enfants. Ceux qui ont des quais flottants, des bateaux, ou des pédalos pouraient traverser le lac et s’amarrer chez des résidents accueillants sur la rive est. On peut toujours rallier la rive est à pied en passant par le piste au nord du lac 3. Ou on peut rester chez soi. Vous avez peut-être des suggestions que vous pouvez placer en commentaire sur cette page pour que tous puissent les voir.

Pour les services d’urgence (incendie, ambulances), la municipalité a choisi, après avoir tout regardé, d’accéder par le nord du lac 3. Les propriétaires sont d’accord pour le passage des services d’urgence, mais pas du tout disposés à servir de voie de passage alternative pour tous les résidents. Voici ce qui m’a été communiqué:

Durant les travaux de remplacement du pont pour le chemin des monts le service incendie utilisera l’accès d’un chemin privé. L’entrée du chemin va être par le 2626 chemin des Trois Lacs et va sortir par le 155 chemin des Monts. Il est de votre devoir de nous fournir un courriel de confirmation de l’accès au chemin durant les travaux. Il est de votre devoir de s’assurer que le chemin soit accessible en tout temps durant les travaux. Vous devez être informé que le délai d’intervention sera beaucoup plus long que la normale à cause du détour. De plus, vous devez savoir que durant les travaux aucune autopompe ne peut traverser, seulement un pick-up avec une pompe portative pour combattre un incendie.

Donc en conclusion le service incendie va se déplacer en tout temps avec un délai et aussitôt que vous avez les dates des travaux nous les faire parvenir.

Notez que le numéro pour l’urgence ne sera pas le 911, mais le 940 ou le 1041.

Les travaux auront lieu les premiers deux jours consécutifs sans pluie de prévue, avec un très bas niveau d’eau dans le ruisseau, avant le 14 septembre. J’aviserai tout le monde par courriel et (pour ceux qui n’en ont pas) par téléphone.

Ces dernières semaines furent particulièrement mouvementées. J’ai inicié mes démarches auprès du MELCC le 14 février. Le 23 juin, je recevais une première demande d’information contenant 26 questions auquelles je devais répondre avant le 23 juillet pour que le MELCC continue son analyse du dossier. J’ai dû interagir avec la municipalité, l’ingénieur civil, l’ingénieur forestier, la biologiste, un ingénieur hydrogeomorphologue, l’analyste au MELCC, l’entrepreneur, le fournisseur du métal, etc.

Depuis le premier jour, le MELCC savait que je prévoyais construire vers la mi août. De m’envoyer une telle demande le jour où commencent les vacances des uns et des autres au Québec n’est pas faire montre d’un souci de la réussite d’un projet dont le MELCC est le seul chaînon manquant. La municipalité a dans ses tiroirs le permis de construction qui sera activé immédiatement lors de la délivrance du CA du MELCC. J’ai été ébahi par l’incapacité du MELCC à voir que ce projet est tout petit et simple. La biologiste et les ingénieurs, eux, ne sont pas surpris car ils l’ont déjà vu depuis longtemps.

Tout en travaillant d’arrache-pied pour répondre à cette demande je me suis rendu compte que la probabilité de pouvoir construire avant le 15 septembre, date limite du gouvernement fédéral à cause de la présence d’omble de fontaine, diminuait de jour en jour approchant le zéro. J’ai entamé une procédure, prévue dans la loi, pour demander au Ministre de soustraire le projet aux exigences de la loi sur la base d’un sinistre appréhendé. J’ai le support de la municipalité qui a écrit, au ministre, une lettre à cet effet signée du maire. Je continue à répondre à la demande d’information et aujourd’hui j’ai déposé une demande de prolongation de délai. L’analyste au MELCC qui s’occupe de notre projet est en vacances (eh oui!) jusqu’au 25 juillet.

Nous sommes à la fin de l’article et je n’ai toujours pas répondu à vos questions. Je n’ai pas non plus tondu mon gazon. C’est une amie qui, en voyant que je ne faisais pas, est venu le faire à ma place. Pas de temps pour le gazon, encore moins de temps pour les questions.

N’ayant aucune aide au quotidien sur ce projet, quand je m’apprête à y mettre du temps, je me pose d’abord la question : « est-ce que ce que je vais faire accélérera ou améliorera la construction du pont?» Aujourd’hui, pour la première fois depuis longtemps, je suis plus libre d’écrire sur ce site. Gardez à l’esprit que si vous n’avez pas de réponses à vos questions, c’est fort probablement parce qu’il y a de très bonnes raisons en plus de celles exposées ici. N’y voyez pas de malice, ni d’incompétence, ni de négligence.