Cet article est principalement pour ceux qui n’ont pas vu la construction du pont. Ça vous donnera une petite idée de ce qui s’est passé en septembre, du lundi 19 au mercredi 21.


Le pont était appuyé sur six rails de chemin de fer dont une ou deux étaient cassées et une autre cassa en l’enlevant. L’ingénieur qui supervisait les travaux ainsi que les travailleurs furent d’avis que le pont n’aurait pu tenir jusqu’à l’été prochain.

Après avoir réduit la largeur du cours d’eau, enlevé toute la terre et refait un fond compacté (au sec) à une élévation précise, on pose les blocs de béton sur lesquels reposera le métal du pont. Le fond sous les blocs est déjà protégé avec une toile géotextile et on protège les blocs de la même façon.

Ici on voit l’état de la construction alors que 10 des 15 blocs sont posés. La personne portant un casque blanc est l’ingénieur supervisant les travaux. Il fut présent pendant l’entièreté des deux premiers jours. Sa présence fut essentielle pour prendre de nombreuses petites décisions à mesure que les travaux avançaient.

Les assises du pont sont installées, l’eau a repris son cours, toute la terre enlevée a été remplacée par des matériaux connus et compactés. C’est assez pour une journée de 07:00 à 19:00 – 12 heures de travail avec de très courtes pauses pour manger. Demain on refait les berges et on pose le pont.

Avant d’assembler le pont, c’est le temps de faire de nouvelles berges en bonne pierre lourde et solide qui empêchera l’érosion des bords lors de fortes crues. Fini le « patchage » des coins avec du gravier…

Ensuite on pose deux groupes de quatre poutres en acier. L’ensemble ci-dessus est délicatement déposé sur des vis en métal qui sont déjà fixées dans les blocs de béton.


Les blocs d’approche servent à faire le lien entre le chemin et le pont. Il y en a 5 de chaque côté.

Dans cette image, on peut remarquer que les blocs d’approche dépassent d’exactement l’épaisseur des planches qui seront posées pour former le platelage, la surface sur laquelle rouleront les véhicules. Les traverses en bois sont largement espacées, laissant beaucoup de place pour le passage de l’eau lors d’un éventuel débordement .

C’est la fin de la deuxième journée. Il est 18:20. On peut maintenant rouler sur le pont, mais il y a encore du travail à faire demain: poser les chasse-roues, ajuster le chemin des deux côtés, ramasser toute la terre provenant de l’excavation ainsi que tous les résidus de construction.


C’est fini. Le ménage est fait. Il n’y a plus rien qui traîne. EFSB a posé quatre poteaux réflecteurs pour qu’on puisse bien voir les limites du pont en toutes circonstances, par exemple en hiver pendant une tempête de neige. Remarquez l’enrochement qui protège bien le pont. L’eau n’ira pas le miner par en dessous.
J’ai vu des truites passer par là. Tout le monde est content.

WoW mais quel travail, bravo